Compositeur Giuseppe Verdi
Libretto
Francesco Maria Piave
   
Mise en scène Phyllida Lloyd
Décors Anthony Ward
Costumes  
Chef d'Orchestre Antonio Pappano
   
Macbeth Zeljko Lucic
Lady Macbeth Anna Netrebko
Banquo Ildebrando D'Arcangelo
   
   
   Chanté en italien avec sous-titres français

L'idylle que Verdi entretint toute sa vie durant avec les œuvres de Shakespeare commença avec Macbeth, pièce qu'il considérait comme « l'une des plus grandes créations humaines ». Avec son librettiste, Francesco Maria Piave, Verdi décida de créer « quelque chose sortant de l'ordinaire », et le succès de leur entreprise est confirmé par chaque mesure d'une partition qui nous montre le compositeur sous son jour le plus théâtral. En effet, son ouvrage bouillonne d'une énergie endiablée. Le guerrier Macbeth se bat aux côtés du roi d'Écosse, mais des sorcières lui prédisent qu'il est lui-même destiné à monter sur le trône, et sa femme et lui, poussés par une ambition impitoyable, en viennent à commettre des crimes horribles. C'est par le meurtre que Macbeth devient roi, et les intrigues et le carnage marquent son règne bref et voué à l'échec. Les sorcières font une nouvelle prédiction, qui elle aussi finit par se réaliser : Macbeth et sa femme perdent la vie, et la justice reprend ses droits. La production signée par Phyllida Lloyd en 2002 pour The Royal Opera arbore des coloris opulents, marbrés de noir, de rouge et d'or. Dans le concept d'Anthony Ward, les sorcières sont des créatures étranges coiffées de turbans écarlates, les agents omniprésents du destin en marche. Selon l'approche de Lloyd, le fait que les Macbeth n'aient pas d'enfant est le sombre malheur qui sous-tend leurs terribles méfaits. Cette production du Royal Opera utilise la révision effectuée par Verdi pour l'Opéra de Paris en 1865, version qui comprend l'irrésistible air de Lady Macbeth « La luce langue ».